Si le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a toujours promis de ne pas briguer un troisième mandat consécutif conformément à la Constitution, ses partisans en appellent à la modification ou la suppression de disposition limitant à deux le nombre de mandats.
« Que le Parlement ouvre le débat sur la révision de la Constitution ». C’est le souhait émis samedi à l’Associated Press (AP) par Ayman Abdel-Hakim Ramadan. L’avocat égyptien a en effet confié à l’agence de presse américaine que lui et certains de ses compatriotes avaient introduit une requête au Parlement pour que l’institution examine la modification de l’article de la constitution limitant à deux le nombre de mandats du président de la République.
En attendant, l’affaire devrait l’objet d’une audience dans un tribunal du Caire le 23 décembre prochain, se félicite Ramadan.
La constitution de l’Égypte a été adoptée en 2014. Ce, après que l’armée sous l’impulsion d’Abdel Fattah al-Sissi, ministre de la Défense, a évincé Mohamed Morsi, démocratiquement élu en 2012 après la révolution de 2011 ayant débouché sur la chute d’Hosni Moubarak.
Élu en 2014 avec 96,91 % des voix pour une participation de 47,5 %, al-Sissi a conservé son fauteuil présidentiel quatre ans plus tard avec 97,08 % des suffrages et un taux de participation de 41,05 %. Nonobstant, ces scores écrasants, l’ancien maréchal s’est toujours abstenu de briguer un troisième mandat consécutif.