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CAN 2019 au Cameroun: la CAF va se prononcer fin septembre 2018

Ahmad, président de la Confédération africaine de football (CAF), a indiqué que la CAF allait se prononcer au sujet de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019, à l’issue de son Comité exécutif prévu le 27-28 septembre en Egypte. Quatre options semblent possibles concernant la CAN 2019 au Cameroun. Explications.

La Confédération africaine de football (CAF) se réunit fin septembre 2018 à Sharm El Sheikh, une station balnéaire d’Egypte. Alors que l’Assemblée générale extraordinaire de la CAF, prévue le 30 septembre, devrait essentiellement tourner autour d’une élection à la FIFA, des droits TV pour les éliminatoires du Mondial 2022, ainsi que dugigantesque contrat médias/marketing avec la société française Lagardère Sports, le Comité exécutif (ComEx), lui, devrait se pencher en grande partie sur les pays hôtes de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2018 au Ghana et de la Coupe d’Afrique des nations 2019 masculine au Cameroun.

Les 27-28, le ComEx devrait régler assez rapidement les éventuels problèmes liés à la CAN féminine. La Fédération ghanéenne a certes été placée sous la tutelle de la Fédération internationale (FIFA). Mais la taille modeste du tournoi – 8 équipes, 2 stades, 16 matches – ne devrait pas être un frein pour un pays disposant des infrastructures de la CAN masculine 2008. Et, si d’aventure, les autorités ghanéennes n’étaient pas en mesure d’organiser la phase finale, celle-ci devrait aisément trouver un repreneur, le tournoi présentant l’atout d’être qualificatif pour la Coupe du monde 2019 en France.

«Une prise de décision ou un ultimatum»

Les discussions devraient donc porter sur la CAN 2019, comme l’a confirmé le patron de la CAF, Ahmad, en marge d’une réunion à Niamey. « Laissons la CAF se réunir à la fin du mois, et vous allez entendre par nos moyens de communication quelle est la position de la CAF par rapport à ça, a indiqué le Malgache, au micro de notre correspondant Ousmane Keita. Il y aura une prise de décision ou il y aura un ultimatum. Mais ça, ce n’est pas pour aujourd’hui que je peux le dire. Il faut qu’on se réunisse ensemble, avec les membres du Comité ».

Le président de la Confédération africaine de football a toutefois pris le soin d’ajouter : « Ce que je peux vous dire, c’est que ce n’est pas la CAF qui retire la CAN à un pays ou à un autre. C’est le pays qui n’est pas prêt et qui se désiste. La CAF met tout simplement un cahier des charges. « Vous êtes prêts, on organise. Vous n’êtes pas prêts, ça veut dire que vous vous retirez vous-mêmes de cette organisation. » La réalité, c’est le pays qui veut ou qui ne veut pas. Et le reproche doit aller au pays, pas à la CAF ».

Le dirigeant souligne cependant que le ComEx jugera après avoir étudié un ultime rapport du cabinet d’audit Roland Berger sur les préparatifs camerounais. Il se penchera également sur la dernière évaluation faite par ses propres services, début août 2018.

Quatre possibilités

A ce stade, quatre scénarios semblent possibles, même si le premier et le  deuxième sont les plus vraisemblables. Un, la CAF estime que le Cameroun est dans les clous après d’immenses efforts et décide donc de lui maintenir sa confiance en vue d’un tournoi qui rassemblera 24 équipes pour la première fois. Deux, la Confédération n’est pas totalement rassurée et lance l’ultimatum évoqué par Ahmad. Trois, les retards sont trop importants mais les travaux trop engagés et le ComEx opte donc pour un report de la CAN camerounaise à 2021, celle de 2019 étant donc à réattribuer rapidement à une autre nation (un appel à candidature serait alors vite lancé). Quatre, le Cameroun  est loin du compte et se voit donc retirer purement et simplement écarté.

Cette dernière option paraît, pour l’heure, peu probable, surtout d’un point de vue diplomatique. Car elle serait importune pour Paul Biya, dix jours avant l’élection présidentielle. Le chef de l’Etat, qui se présente pour un septième mandat, avait en effet assuré que tout serait prêt à temps, dans une campagne d’affichage.

Même si elle semble être la plus compliquée à mettre en œuvre, l’option 3 n’est pas totalement à exclure, car elle permettrait en partie aux Camerounais de sauver la face, tout en réduisant le risque d’un hypothétique bras-de-fer juridique entre Douala et l’instance faitière du foot africain, devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) par exemple. Mais les Ivoiriens et les Guinéens, censés accueillir respectivement les CAN 2021 et 2023, accepteraient-ils de voir leurs projets reportés ?

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