Quatre de ses danseuses l’accusaient de leur avoir imposé des relations sexuelles, mais le chanteur congolais Koffi Olomidé, relaxé pour trois d’entre elles, a finalement été condamné lundi par la justice française à deux ans de prison avec sursis pour “atteinte sexuelle”.
L’accusation avait requis à l’audience, tenue à huis clos le 11 février, sept ans de prison à l’encontre de la star de la rumba pour “atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité” et “séquestration”. Les faits reprochés se seraient déroulés en région parisienne entre 2002 et 2006.
Pour trois des parties civiles qui l’accusaient, le chanteur de la République démocratique du Congo, âgé de 62 ans a obtenu une relaxe.
“C’est une victoire éclatante”, a aussitôt réagi l’un des avocats de M. Olomidé, Emmanuel Marsigny, “extrêmement satisfait” de la décision. “Il n’est condamné que pour une de ses accusatrices et encore les faits ont été requalifiés. C’est tout le dossier d’accusation qui s‘écroule”, a-t-il souligné.
Dans le droit français, l’atteinte sexuelle renvoie à un acte de pénétration sexuelle sans violence, contrainte, menace ou surprise, commise par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans.
Koffi Olomidé a par ailleurs été condamné à une amende de 5.000 euros pour avoir facilité l’entrée et le séjour irrégulier en France de trois des plaignantes.
Poursuivis pour complicité, deux hommes, présentés par l’accusation comme des hommes de main, ont eux été relaxés.
Inculpé en février 2012 pour viols aggravés, Koffi Olomidé avait vu les chefs de poursuite retenus contre lui allégés au cours de l’instruction et la procédure correctionnalisée.
Les plaignantes, dont l’avocat n‘était pas joignable dans l’immédiat, l’accusaient notamment de leur avoir imposé des relations non consenties lorsque l’artiste donnait des concerts ou enregistrait en France.