À quelques jours des élections de mi-mandat, qui se tiennent le 6 novembre aux États-Unis, Barack Obama est de retour sur la scène politique. Il enchaîne des meetings de campagne pour soutenir les candidats démocrates dans les États clés pour le contrôle du Congrès. Ce vendredi 2 novembre, il était en Floride aux côtés d’Andrew Gillum, qui brigue le poste de gouverneur face à Ron DeSantis, soutenu par Donald Trump.

Au centre-ville de Miami, ils sont plusieurs milliers à l’intérieur de la salle et autant à l’extérieur. Après une semaine de surenchère de Donald Trump sur la question migratoire, ils sont venus écouter leur ancien président. Barack Obama a mis en garde contre la rhétorique de la peur.

« Ils vous disent que l’une des plus grandes menaces qui pèsent sur les États-Unis est une poignée de pauvres réfugiés à quelques milliers de kilomètres d’ici. Ils séparent même nos courageux soldats de leurs familles pour une manœuvre politique à la frontière ! Les hommes et les femmes de notre armée méritent mieux que cela ! »

Donald Trump veut abolir le droit du sol par décret présidentiel ? Barack Obama lui répond avec véhémence : « Un président ne décide pas tout seul qui est un citoyen américain et qui ne l’est pas. Si vous n’aimez pas ce qui se passe en ce moment, ne vous plaignez pas ! Votez ! »

Après 45 minutes de discours, les sympathisants en sortent réconfortés. « J’en avais les larmes aux yeux. J’ai failli pleurer. J’aimerais qu’il revienne. » Mais ils sont aussi déterminés de remporter la victoire le 6 novembre. « Il nous invite à être meilleurs, plus fidèles à nos idéaux. On n’y arrive pas toujours. Mais Obama est vraiment ce genre de personnes qui fait qu’on a envie de se mobiliser pour cela. »

Candidat très progressiste

Avec sa popularité intacte auprès de l’électorat démocrate, l’ancien président est venu soutenir Andrew Gillum, qui pourrait bien devenir le premier gouverneur noir de Floride. Fils d’une conductrice de bus scolaire et d’un ouvrier du bâtiment, Andrew Gillum mène une campagne sur des thèmes très progressistes. Selon les derniers sondages, il devance son adversaire républicain Ron DeSantis de deux points.

« Je suis venu dans le Sud de la Floride aujourd’hui pour vous demander la seule chose que m’a mère m’a appris à toujours demander : une chance, a-t-il lancé à la foule rassemblée. Je veux une chance de partir à Tallahassee comme votre prochain gouverneur afin que nous puissions payer aux enseignants ce qu’ils méritent pour faire le travail le plus difficile dans notre société. Je veux une chance d’être un gouverneur qui va croire en la science, au fait que le réchauffement et le changement climatiques sont des choses bien réelles. Je veux une chance de réformer le droit pénal, ici en Floride. Une fois que vous avez payé pour votre faute et que vous ressortez de prison et vous réintégrer notre société, à mon avis vous devez avoir le droit de vote. »

Dans la ligne de l’ex-président venu le soutenir, Andrew Gillum a aussi rappelé l’importance d’une bonne couverture santé. « Vous allez avoir un gouverneur qui va travailler pour que l’assurance maladie soit étendue aux 800 000 personnes les plus vulnérables dans notre État. Et puis ces élections sont l’occasion d’envoyer le message que la politique qui divise n’a plus sa place. Et le message résonnera au-delà de notre État à travers tout le pays et autour du monde que l’Amérique est toujours l’Amérique. Et que l’honnêteté, le bon sens et la bienveillance peuvent l’emporter sur le mal. »

Je veux une chance d’aller à Tallahassee et dire à la National Rifle Association que l’époque où elle influençait les gouvernements est révolue. Aucun parent ne devrait être obligé d’envoyer son enfant à l’école sans savoir si le soir il va le récupérer vivant ou dans un sac mortuaire.

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