Les deux principaux partis politiques nigérians, l’APC au pouvoir et le PDP, se renvoient la responsabilité du report de l’élection présidentielle au 23 février 2019. La commission électorale a décidé – au beau milieu de la nuit – de ne pas ouvrir les bureaux de vote en raison d’une préparation logistique jugée insuffisante.
Les deux partis principaux nigérians qui devaient s’affronter samedi lors de l’élection présidentielle ont condamné fermement le report du scrutin, annoncé in extremis par la Commission électorale, et ont chacun accusé l’autre camp d’en être à l’origine.
Le parti au pouvoir, le Congrès des Progressistes (APC), s’est d’abord dit « extrêmement déçu » de cette décision, demandant à la Commission électorale de rester « impartiale ». « Nous espérons que la Commission nationale électorale indépendante (Inec) restera neutre et impartiale dans ce processus alors que les rumeurs suggèrent que ce report a été orchestré par le principal parti de l’opposition, le PDP (Parti populaire démocratique), qui n’a d’ailleurs jamais été prêt pour cette élection », a dénoncé Festus Keyamo, directeur de campagne du président sortant Muhammadu Buhari.